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Stéphane Thidet, dont on a pu voir récemment des œuvres au Palais de Tokyo pour Inside en 2014, au MAC VAL pour L’Effet Vertigo en 2015 et au Collège des Bernardins au printemps 2016, pré- sente à l’abbaye de Maubuisson, du 11 novembre 2016 au 27 août 2017, Désert, sa nouvelle exposition personnelle. Stéphane Thidet est né en 1974, il vit et travaille à Paris. Il est diplômé de l’école nationale supérieure des beaux-arts de Paris et de l’école supérieure des beaux-arts de Rouen. Il est représenté par les galeries Aline Vidal à Paris et Laurence Bernard à Genève.
À la fois sombre et émerveillé, le monde de Stéphane Thidet offre des visions distordues de la réalité. Ses œuvres mettent en scène sa vision de la réalité imprégnée de fiction et de poésie. Il aime à se situer dans cet entre-deux et jouer avec les limites de ces espaces fictionnels et réels. S’appuyant sur des situations de la vie courante, il y introduit la notion d’instabilité face à l’érosion du temps et de l’action qui mène à leur disparition (Sans titre (Le Refuge) et La Crue). Son travail tient à la fois de la sculpture et de l’installation. Depuis le milieu des années 1990, le lien avec les éléments naturels traverse tout le travail de Stéphane Thidet et ici, tout particulièrement.
Pour son exposition Désert à l’abbaye de Maubuisson, ancienne abbaye royale cistercienne, Stéphane Thidet a pensé trois œuvres contextuelles. Ses nouvelles productions ont pour point commun leur rapport au sol, au paysage, au géologique et à une idée de l’épure en écho à cet ancien monastère cistercien. En investissant ces espaces, Stéphane Thidet s’est intéressé à ce qui constitue l’essence même de ces lieux, à savoir la retraite, la prière et l’introspection. L’image du désert en est le miroir, comme espace mental, de paix, d’isolement, de méditation, de silence, d’éternité et de contemplation.
Parcourir le désert, c’est affronter le vide, l’inconnu. Le désert et ses espaces inspirants, cette impression d’être à la naissance du monde est évoquée par Honoré de Balzac qui nous dit : «Le désert c’est Dieu sans les hommes»1. Dans la salle des religieuses de l’abbaye, le paysage lunaire et désertique de Racetrack constitue un de ces panoramas. Cette œuvre est une évocation du lac asséché californien Racetrack Playa connu pour ses rochers qui se déplacent mystérieusement à sa surface. Comme souvent dans le travail de l’artiste, ses installations ne sont pas praticables. Stéphane Thidet nous veut spectateurs de ses œuvres qui ici sont tout autant de paysages autour desquels nous déambulons. Se reconnecter avec les origines et le cosmos, c’est l’expérience sensorielle proposée par l’œuvre Le Son des planètes. Plongé dans l’obscurité, le spectateur fait face à deux gongs vibrant à partir des fréquences émises par les planètes, notamment celles du soleil, elles-mêmes captées de nuit, et diffusées le jour grâce à une antenne radio installée dans le parc de l’abbaye. Ses productions sont le résultat d’un geste simple qu’il applique à des objets, des situations. La vue d’un désert (Racetrack), d’arbres ancrés dans un substrat improbable (Les Gattiliers, ou «arbre au poivre», l’arbre des moines, qui sortent de matelas placés sur six lits dispersés dans la salle du parloir), la puissance et la majesté du son des gongs (Le Son des planètes), Stéphane Thidet propose des situations dans lesquelles l’épure est recherchée. Ces formes simples conservent «leur part de mystère, de révélation contenue, qui les rend si attractives» et hypnotiques.
Conçue comme un parcours initiatique, l’exposition intègre des matériaux bruts (la terre, l’argile, le bois, les végétaux, la pierre) pour la difficulté qu’ils apportent et auxquels l’artiste aime à se confronter. Elle associe également des éléments non préhensiles et maîtrisables tels que le son, l’émission des ondes électromagnétiques des planètes (Le Son des planètes), l’action du temps sur les matières qu’elles soient minérales ou végétales (Racetrack et Les Gattiliers). Parce que l’art permet à chacun de vivre des émotions, parce qu’il aiguise les perceptions et nourrit l’imaginaire, parce qu’il est un moment de plaisir et de partage, parce qu’il offre un regard décalé sur le monde et sur nous-mêmes, parce qu’il est à la fois voyage individuel et collectif, les installations de Stéphane Thidet sont tout autant de paysages mentaux et poétiques propices au voyage et à la rêverie.
Plus d’informations sur : www.valdoise.fr
Informations pratiques :
Désert
Exposition personnelle de Stéphane Thidet
Du 11 novembre 2016 au 27 août 2017
Abbaye de Maubuisson
Avenue Richard de Tour
95310 SAINT-OUEN-L’AUMôNE
Entrée libre et gratuite
Ouverture de l’exposition
Tous les jours de la semaine sauf le mardi, de 13 h à 18 h.
Les week-ends et jours fériés de 14 h à 18 h.
Fermée les mardis, entre les expositions temporaires ainsi que le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai.
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