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Crédit image : Beautiful Monster (détail), 2006
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L’exposition de la H Gallery qui ouvre au public le 8 septembre 2016 présente des installations, des dessins et des peintures de l’artiste américaine et coréenne, Soyeon Cho.
Cette dernière était encore étudiante à la School of Visual Arts de New York lorsqu’elle fut invitée à participer à sa toute première exposition en galerie qui était également la première exposition new-yorkaise d’une jeune curatrice, fraîchement arrivée aux Etats-Unis, Hélianthe Bourdeaux-Maurin. Il semblait donc une juste et belle boucle de l’histoire que, 12 ans plus tard, l’exposition inaugurale de la H Gallery propose la première exposition personnelle de l’artiste Soyeon Cho, en France.
Soyeon Cho a développé le talent d’employer et de détourner les matériaux du quotidien les plus inattendus et les plus triviaux, tels que cotons-tige, fourchettes en plastique ou, dans le cas de cette exposition, animaux en plastique pour enfants ou nattes de paille, afin de les transcender et de produire, par leur assemblage, des univers magiques et étonnants.
Elle multiplie et construit de petits mondes, à la limite de l’infiniment petit et de l’infiniment grand, à la frontière des beaux-arts et de l’architecture, dans la veine d’une artiste issue de la même école new-yorkaise, Sara Sze.
Ses installations, où les jeux de lumière ajoutent une grande poésie, renvoient le visiteur au monde de l’enfance, des rêves, lorsque tout était possible et imaginable, surtout le meilleur… Soyeon Cho nous permet de jeter un regard nouveau sur les objets qui nous entourent et nous réapprend à voir…
Dans ce monde parfois si noir et si effrayant, elle nous enseigne que la beauté et la légèreté peuvent réapparaître au coin de nos rues, de nos appartements et jusque dans nos tiroirs de cuisines. Elle nous rappelle que la beauté réside dans la décision de l’artiste mais aussi et surtout, dans l’œil du regardeur…
Les œuvres de Soyeon Cho se lisent en plusieurs étapes : de la sensation de beauté pure à la nécessité d’un décryptage sensible de la perception…
Loin d’être seulement des visions idéales, elles suggèrent que, au-delà de la séduction, grondent de façon sous-jacente, les défis présents et futurs auxquels sont confrontés les êtres humains, tant sur le plan environnemental que sécuritaire. Le glacier perturbant qui est réalisé in-situ par l’artiste pour cette exposition inaugurale et qui s’élève vers le plafond de la galerie, se situe entre la vague du tsunami et la montagne de neige. Il fait écho autant à la fatalité de la fonte des glaces qu’à la boucherie puritaine de notre XXIe siècle.
De même, son tapis volant passe de l’enchantement des Mille et Une Nuits à un cauchemar de plantes carnivores, entre le sublime et le mal être. Il est une pierre tombale, une dernière ode à la forêt avant sa disparition, un monument célébrant la perte… Pourtant, l’élévation, le vol, l’humour et l’apparente joliesse qui traversent chaque détail conservent l’espoir vivant et le désir de s’échapper, intact…
Ses peintures dévoilent des grilles et des montagnes qui apparaissent ou disparaissent sous le travail de la brosse, du crayon gras qui raye la peinture et des touches évanescentes de feuilles d’or. Elles suggèrent les prisons plus ou moins dorées dont nous nous entourons et n’ont pas la naïveté qu’on pourrait leur prêter : entre le noir et le blanc, elles oscillent entre le dessin et la peinture, entre le paradis et le paradis perdu…
Envers et contre tout, l’essence de la démarche de Soyeon Cho est que reste vivace la possibilité inaltérable de réinventer notre univers, nos vies, de les recréer sans cesse.
Notre monde a-t-il vraiment plus besoin de prises de conscience plutôt que de retrouver sa capacité à rêver, à imaginer le meilleur et le plus beau, à transformer l’anodin en signifiant, le rien en tout, le laid en beauté, l’objet en œuvre, l’outil en art, le dur en doux et l’ironie en rire enfantin? Ce sont les questions que posent aujourd’hui les œuvres de Soyeon Cho sous leur apparente candeur…
Informations pratiques :
« Dans cette vie ou dans l’autre », Soyeon Cho
A la H Gallery, 90 rue de la Folie-Méricourt, 75011 Paris
Vernissage jeudi 8 septembre 2016 de 18H à 21h
Exposition du 9 septembre au 15 octobre 2016
Heures d’ouvertures : du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 19h.
The H Gallery exhibition opens on September 8, 2016. It presents installations, drawings and paintings of the Korean- American artist, Soyeon Cho. The latter was still a student at the School of Visual Arts in New York when she was invited to participate in her first gallery exhibition, which was also the first New York exhibition of a young curator, freshly arrived in the United States, Hélianthe Bourdeaux-Maurin. It seemed only a fair and beautiful loop of history that, 12 years later, the inaugural exhibition of H Gallery offers Soyeon Cho, her first solo exhibition of in France.
The exhibition of H Gallery opens on September 8, 2016. It presents installations, drawings and paintings of the Korean-American artist, Soyeon Cho.
The latter was still a student at the School of Visual Arts in New York when she was invited to participate in her first gallery exhibition, which was also the first New York exhibition of a young curator, freshly arrived in the United States, Hélianthe Bourdeaux-Maurin. It seemed only a fair and beautiful loop of history that, 12 years later, the inaugural exhibition of H Gallery offers Soyeon Cho, her first solo exhibition in France.
Soyeon Cho developed the talent to use and to divert mundane materials from the most unexpected to the most most trivial, such as cotton swab, plastic forks or, in the case of this exhibition, children’s plastic animals or mats straw. She transcends them and produce a magical and amazing universe through their assemblage.
She multiplies and built small worlds on the edge of the infinitely small and of the infinitely large, on the border of fine arts and architecture, in the vein of an artist who graduated from the same New York art school, Sarah Sze.
Her installations, where lighting effects add a great poetry, send the visitor back to the world of childhood dreams, when everything was possible and imaginable, especially the best… Soyeon Cho allows us to take a new look on objects that surround us and shows us new ways to see…
In this world, sometimes so dark and so scary, she teaches us that beauty and lightness can reappear at the corner of our streets, of our apartments and even in our kitchen drawers. It reminds us that beauty lies in the artist’s decision but also and above all, in the eye of the beholder…
The works of Soyeon Cho can be read in several steps: from the pure beauty to the need for a sensitive
decryption of our perception… Far from being ideal visions, they suggest that, beyond seduction, rumbles the present and future challenges that human beings are currently facing, both at an environmental and a security levels.
The troubling glacier which is built in-situ by the artist for this inaugural exhibition and rises toward the ceiling of the gallery is as much a tsunami wave as a snowy mountain. It echoes the inevitability of the melting of ice as much as the puritanical and fanatic slaughters our twenty-first century. Similarly, a flying carpet suggests the magic of the Thousand and One Nights as well as a nightmare of carnivorous plants, between the sublime and the unease. It is a tombstone, a final ode to the forest before his death, a monument celebrating the loss… Yet, elevation, subtle delicateness, humor and beauty which perspire through every detail keep hope alive and our desire to escape intact …
Her paintings reveal grids and mountains which appear or disappear within the brush works, the thick pencil that scratches the paint and the fleeting touches of gold leaf. They suggest the gilded prisons which we surround ourselves and do not have the naivety that we could lend them: between black and white, they oscillate between drawing and painting, between heaven and lost paradise… Against all odds, the essence of the approach of Soyeon Cho is to keep alive the unalterable opportunity to reinvent our world, our lives, to recreate them constantly.
Does our world need more awareness and awakenings or rather, to regain his ability to dream, to imagine the best and the most beautiful, to transform the anodyne meaning into a significant one, the ugly into beauty, the banal object into art, the hard into soft, the irony into a childlike laugh? These are the questions that raise Soyeon Cho’s artworks under their apparent candor…
Practical information:
« In this life or the next », Soyeon Cho
At H Gallery, 90 rue de la Folie-Méricourt, 75011 Paris
Opening on Thursday September 8, 2016 from 6pm to 9pm
Exhibition from September 9 to October 15, 2016
Gallery hours : Tuesday to Saturday from 10am to 1pm / from 2pm to 7pm
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