
“Férale”, un essai de Charlotte Cosson
L’art peut-il permettre de mieux voir la vie qui fourmille dans nos quotidiens ?
L’étude des Polygonum met en lumière leur spectaculaire adaptation après leur introduction en Europe. Bien que cette plante ait été introduite il y a plus d’un siècle par un seul taxon femelle, sa diversité génétique, sa plasticité phénotypique, son polymorphisme et son adaptabilité écologique lui ont permis de développer toute une série d’individus hybrides et de se maintenir dans son nouveau territoire. Pourtant, les qualités écologiques extraordinaires de ces plantes « étrangères » sont perçues comme un véritable désastre pour « l’ordre végétal » établi. Alors qu’elles pourraient aussi bien être considérées comme un apport à l’ensemble du vivant, leur réputation de « mauvaise herbe », « envahissante », les précède, oblitérant les bénéfices possibles que pourraient offrir ces nouvelles venues.
Pour penser autrement le vivant et regarder ses changements avec plus d’empathie, Liliana Motta a créé la Collection nationale de Polygonum. Elle publie et organise de nombreuses conférences sur cette famille botanique mal comprise et souhaite aujourd’hui mettre en oeuvre une importante installation photographique, labyrinthique et immersive. Prolongeant la perspective ouverte par Jean-Jacques Kupiec, avec sa théorie de l’ontophylogénèse, elle rend à sa façon justice à toute la dimension positive de l’adaptation et à la formidable plasticité du vivant.
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