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Crédit image : The Blind, Taiheiyo Evergreen Forests, 2008. Institute of Critical Zoologists
As a multi-media fictional construct The Institute of Critical Zoology (ICZ) mobilises artistic strategies under the methodological and liveried disguise of an authentic scientific institute. Devoted to the inter-disciplinary study of zoology, it is a performance (predominately through a website – www. criticalzoologists.org/main.html) of an unlikely international collaboration between Japan and China, showcasing advances in zoological knowledge and technique – often, in a wistful pursuit for ecological salvation.
It purports to have a museum housing several collections (including 14,000 animal specimens bequeathed by Soon Bo – some of which can be seen on-line) and produces an academic journal. The tone of ICZ is dryly evangelical. Its visual performance is at once cool if naggingly pseudo, cultish even. The execution of this artistic conceit is extremely persuasive.
The object of ICZ’s critique is scientism and its languages of persuasion (both written and visual) and the exploitation of animals within culture generally, for example through the tragic but enduring spectacles of zoos, circuses and seemingly art. As an artwork, ICZ is to science what Walid Raad’s excellent ‘Atlas Group’ is to the writing of recent political history: absurdist but plausible, poignant and playfully political.
And it is a critique that cuts at least two ways: art lightly mocking the scientific calibration of animal and human difference but performed knowingly within a culture of art production and art education that increasingly adopts scientific language and behaviours to determine its status as a mode of research. ICZ operates on fertile ground.
Its website provides an archive of the Institute’s research and ecological initiatives. These include a process known as ‘Acusis’ in which an acupuncture induced biostasis offers animals a state of limbo prior to possible extinction. A ‘live’ webcam allows the viewer access to their subtly pulsating bodies. Other projects include the establishment of tiger farms (a blatant adoption of commercialism to advance conservation) and a cloak known as ‘the blind’ that allows the scientific operative invisibility in the field of study. This, a most desired possibility within research, is in order to eliminate observer interference within the field of study. The ICZ website explains, “The Blind works on the principle that an object vanishes from sight if light rays striking it are not reflected as usual, but forced to flow around it and carry on, as if it was not there. To make these cloaks, our scientists developed ‘metamaterials’, meticulously patterned thin metal sheets that can bend light in precisely the right way.”
Paul Tebbs, 2010
The Institute of Critical Zoology (ICZ)est une interface fictionnelle multi-média qui mobilise des stratégies artistiques sous le couvert méthodologique d’un authentique institut scientifique. Consacrée à l’étude inter-disciplinaire de la zoologie, il s’agit d’une réalisation – s’appliquant principalement au travers d’un site Internet : www. criticalzoologists.org – qui propose une collaboration internationale et peu probable entre la Chine et le Japon et qui met en valeur les avancées du savoir et des techniques liés à la zoologie – souvent selon une recherche mélancolique du salut écologique.
ICZ prétend à bénéficier d’un muséum qui rassemblerait plusieurs collections (incluant 14 000 spécimens animal légués par Soon Bo – dont certains peuvent être vus en ligne) et édite un journal académique. Le ton de ICZ est irrévocablement évangélique. Cette proposition visuelle peut sembler détachée malgré un nom par trop sérieux, voire sectaire. La mise en oeuvre de ce concept est très convaincant.
L’objet de la critique formulée par ICZ est le scientisme et ses instances et langages de persuasion, autant écrits que visuels, et l’exploitation des animaux dans la culture en général, par exemple au travers des spectacles tragiques, mais qui perdurent, des zoos, des cirques ou d’autres formats du genre. Compris comme une oeuvre d’art, ICZ est à la science ce que l’excellent Atlas Group de Walid Raad est à l’écriture d’une récente histoire politique : absurde mais plausible, poignant et malicieusement politique.
Il s’agit d’une critique qui rompt avec au moins deux pensées : l’art ridiculise légèrement le calibrage scientifique des différences animales et humaines mais performe sciemment dans une culture de l’art de la production et de l’art de l’éducation qui, de plus en plus, adopte le langage et les comportements pour définir son statut comme un mode de recherche.ICZ opère sur un terrain fertile.
Son site Internet établit une archive des recherches menées par l’Institut et d’initiatives écologiques. Celles-ci incluent un procédé connu sous le nom « Acusis », par lequel une biostase produite par l’acupuncture offre aux animaux un état incertain antérieur à une possible extinction. Une webcam qui filme en direct permet aux regardeurs d’avoir accès à la vue de leurs corps en pulsion. D’autres projets incluent par exemple l’établissement de fermes à tigres (une adoption flagrante du commerce pour avancer et permettre leur conservation) ou une cape connue sous le nom de « the blind » qui permet aux scientifiques d’observer leurs sujets d’étude en toute invisibilité. Cet objet, fort désiré mais non atteignable sans la recherche, est conçu pour éliminer l’interférence de l’observateur avec le champ d’étude.
Le site Internet ICZ explique : « Les travaux se rapportant à l’invisibilité se basent sur le principe qu’un objet disparaît de la vue si les rayons du soleil qui le frappent ne sont pas reflétés comme d’habitude, mais forcés de l’entourer seulement, comme si il était absent. Pour fabriquer ces capes, nos scientifiques développent des « méta-matériaux », soigneusement conçus avec de fines tiges de métal qui courbent la lumière dans le sens souhaité ».
À propos de The Institute of Critical Zoology :
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