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Crédit image : (c) Julien Lanoo
Dans le cadre de l’Unité de Recherche HYPER.LOCAL » et de son programme de recherche Design situé, territoires soutenables, lecole Supérieure d’Art et de Design (ESAD) de Valenciennes ouvre une université d’automne, « L’enseignement de la biorégion. Learning from the bioregion », dédiée à la notion de « biorégion ».
LA « RECHERCHE-CRÉATION » PAR, POUR ET AVEC LE DESIGN À l’ESAD DE VALENCIENNES
Depuis 2014, l’ESAD de Valenciennes s’emploie à définir les conditions et les moyens du développement du design social par la recherche et la pédagogie. Les journées d’étude Design social : les nouvelles formes de convivialité (2014), Design social & économie solidaire (2015) et No transition : Design en situation de crise (2016) ont révélé la puissance interdisciplinaire de ce champ detude. Le design social impliquant des pratiques situées dans l’espace et dans le temps pousse à reconsidérer les échelles critiques qui le sous-tendent et à intégrer la soutenabilité comme paramètre décisif. Les programmes de recherche successifs, soutenus et financés par le Ministère de la Culture et de la Communication, ont porté ces développements : Design Social, les nouvelles formes de convivialité (2013-2015), Design situé, territoires soutenables (2015-2017). S’ouvre, avec l’université d’automne « L’enseignement de la biorégion. Learning from the bioregion », les prémisses du nouveau programme de recherche. C’est en synergie avec l’op on Design que l’op on Art de l’ESAD de Valenciennes travaille, depuis 2015, à spécifier son orientation vers l’étude et l’expérimentation de pratiques artistiques qui interrogent la place de l’art dans une société en mutation en posant le principe d’une oeuvre « adressée », c’est-a-dire, avec l’intention de concerner le public et le contexte de façon critique. En proposant ce temps fort dédié à la biorégion, l’ESAD postule que la puissance d’agir du design et de l’art est décisive et que sa capacité à contribuer aux connaissances clés de son époque est significative.
LA BIORÉGION
Initiée par Peter Berg et Raymond Dasmann en 1977 pour défendre un engagement à la fois écologique et social qui privilégie les petites échelles et la décentralisation, l’idée de “biorégion” s’est enrichie ensuite d’une approche par l’architecture et l’urbanisme qui lui a donné un sens élargi. L’architecte Alberto Magnaghi en est le principal acteur en Europe à travers ses projets et ses écrits autour de la “biorégion urbaine”. L’enjeu fondamental est pour lui de repenser les rapports entre le milieu naturel et le milieu humain, à travers leur coévolution, en vue de rétablir des relations équitables et de longue durée entre l’environnement et l’habitat, entre la campagne et la ville, entre le territoire et les populations.
L’UNIVERSITÉ D’AUTOMNE
Cette université d’automne a pour objectif principal de comprendre quels enseignements letude de la “biorégion urbaine” peut apporter comme concept à la croisée des sciences de l’environnement et des sciences sociales, comme représentation complexe et dynamique d’un territoire, comme méthodologie de projet de recherche-création et comme finalité d’action d’un design à la fois écologique et social, engagé et situé. La “biorégion urbaine” du valenciennois est à cet égard riche d’enseignements possibles : la situa on transfrontalière, le passé industriel, les relations métropole-campagne, les voies navigables, les savoir-faire locaux, sont autant deléments intéressants à interroger parmi tous ceux qui seront identifiés au cours des échanges.
LE LEARNING CENTER MOBILE
Cependant, la réalité et la spécificité d’une “biorégion” et même d’une “biorégion urbaine” sont difficiles à appréhender par les populations humaines qui la composent dans leur relation au territoire et aux écosystèmes non humains. Un design cognitif peut définir les savoirs impliqués dans les relations à la biorégion qu’ils soient des savoirs universitaires et spécialisés (climatologie, géomorphologie, géologie, écologie, géographie, anthropologie et histoire) ou des savoirs vernaculaires liés aux modes de vie, aux traditions, aux rites et aux cultures locales qui façonnent à la fois les représentations et les manières d’habiter un territoire. L’hypothèse proposée est que le Learning Center Mobile répond à cette nécessité par une réapproppriation de son modèle établi, entendu comme lieu de transmission et de partage des savoirs à la fois analogique et numérique. Mais un alternatif est possible en lui donnant une configuration ouverte et surtout mobile afin qu’il s’inscrive dans ce qui caractérise la “biorégion urbaine” du valenciennois : une géographie declatement urbain relié par des voies navigables et tissé par une culture locale de la mobilité.
LE PROGRAMME DE L’UNIVERSITÉ D’AUTOMNE
L’ensemble des trois jours et demi –conférences, ateliers de création, visites – s’oriente donc vers la préfiguration d’un « learning center mobile » pour la biorégion.
Mercredi 15. La matinée sera consacrée à l’introduction générale de l’université d’automne. Cinq intervenants (géographes, architectes, critiques) s’attacheront à caractériser en quoi et comment la notion de « biorégion » se qualifie dans leurs disciplines et enjeux de recherche respectifs. Ces présupposés fonderont l’orientation des ateliers qu’ils piloteront le lendemain matin. L’université d’automne se poursuit l’après-midi au Grand Hornu, ancien complexe de charbonnage situé à Boussu (Wallonie, Belgique) et depuis 2002, réhabilité en centre des arts et du design contemporains. Des visites commentées du site architectural et des expositions en cours se poursuivent en soirée par une conférence d’acteurs emblématiques de la théorisation de la biorégion : Thierry Paquot (philosophe français de l’urbain) et Alberto Magnaghi (architecte et urbaniste italien).
Jeudi 16. Cette journée s’ouvre avec les ateliers de création. Ils réuniront étudiants de l’ESAD et étudiants issus d’écoles d’art françaises, invités à contribuer aux côtés des enseignants, de théoriciens, de praticiens et de chercheurs, spécialistes de la « biorégion ». Dans les ateliers, la recherche-création, alliant théorie et pratique, sera la modalité première et active des travaux de préfiguration du learning center mobile. L’après-midi, différents itinéraires de balades permettront d’explorer et de relever les constituants de la biorégion urbaine du valenciennois (agriculture urbaine, voies navigables, cité-minière, etc.).
Vendredi 17 / Samedi 18. Le matin, les ateliers de création reprennent les chantiers démarrés la veille. L’après-midi, l’université d’automne s’installe temporairement à Arenberg Creative Mine, ancien site minier réhabilité en 2015 en pôle d’excellence pour l’image et les médias numériques situé à Wallers-Arenberg (Nord, France), pour y conduire visites et conférences attachées cette fois-ci à disserter sur le patrimoine minier à l’aune de la biorégion, entre obsolescences et développements. Chaque journée s’achèvera par un moment de convivialité – la gastronomie locale est mise à l’honneur ! – comme un espace autre où se discute et s’invente la biorégion de demain. L’université d’automne se clôture le samedi 18 novembre 2017 par la présenta on de synthèses des travaux menés dans les ateliers et de pistes pour l’ouverture du nouveau programme de recherche de l’ESAD de Valenciennes dédié à la biorégion.
Université d’automne « L’enseignement de la biorégion. Learning from the bioregion »
15 – 18 novembre 2017
Ecole Supérieure d’Art et de Design de Valenciennes
132 avenue du Faubourg de Cambrai 59300 Valenciennes
Plus d’informations sur : www.esad-valenciennes.fr
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