Art, agriculture et biodiversité
Lors de 2 journées thématiques se rassemblent artistes, étudiant·es, enseignant·es, professionnel·les concerné·es par les liens possibles entre art et agriculture…
Le 6 mai, de 18h30 à 21h, sur le Plateau Média de la Gaîté lyrique, COAL, avec la collaboration de la Fondation Mindscape et les éditions Premier Parallèle, donne rendez-vous à Galia Ackerman (essayiste et journaliste), Thomas Johnson (auteur) et Anaïs Tondeur (artiste) pour échanger autour de la catastrophe de Tchernobyl.
Les films Sanctuaire de Louis Jammes (2015) et Bambi à Tchernobyl (2013) de l’artisteAngelika Markul seront projetés à cette occasion.
Événement clé dans l’imaginaire collectif européen, la catastrophe de Tchernobyl, 30 ans après, reste un accident qui teinte tous les débats sur l’énergie nucléaire.
Trop souvent néanmoins, ces débats, sous couvert d’argumentation scientifique, sont structurés par des représentations, un imaginaire ou des idéologies avec en toile de fond Tchernobyl comme le symbole du danger ultime nucléaire qui stérilise la terre et transmute le vivant.
Pourquoi est-il si difficile d’aborder la question nucléaire ?
Parce que ce phénomène est invisible et parce que ses effets se déploient sur des échelles de temps, d’espace et de causalité complexes, indirects et incertains.
Alors qui mieux que les artistes, qui peuvent rendre perceptible l’invisible et le complexe et aborder avec un regard différent la question nucléaire, pour tenter d’interroger Tchernobyl ?
Nombreux l’ont fait, l’ont exploré, l’ont exposé. Certains ont découvert la surprenante vitalité de la nature là bas, d’autres la persistance du phénomène nucléaire, d’autres enfin un temps suspendu.
C’est donc sous le regard de l’art, sans chercher le débat politique mais seulement pour partager des ressentis individuels sur Tchernobyl, que la Gaîté lyrique vous propose de commémorer l’anniversaire des 30 ans de la catastrophe commencée le 26 avril.
Le 6 mai, sans que le phénomène soit immédiatement compris, le cœur du réacteur s’est effondré pour se solidifier 20 mètres plus bas et cesser les émissions massives de radioactivité, laissant la possibilité de venir le temps du « sarcophage » qui perdure depuis.
Intervenants:
Galia Ackerman est essayiste, journaliste et traductrice d’origine russe. Traverser Tchernobyl est son troisième livre sur le sujet. Il a été publié en mars aux éditions Premier Parallèle Elle a également été commissaire de la plus grande exposition jamais organisée sur le sujet, en 2006 à Barcelone.
Thomas Johnson, né en 1955 à Grenoble, est grand reporter et auteur réalisateur de films documentaires. Il a notamment réalisé La bataille de Tchernobyl, qui a reçu sept prix internationaux. Comme l’a salué le Monde, ce documentaire devenu incontournable sur le sujet « raconte avec un sobre talent l’histoire de cette catastrophe. »
Anaïs Tondeur est plasticienne. Elle publie avec le philosophe Michael Marder L’herbarium de Tchernobyl, fragments d’une conscience en éclats aux éditions de la Fondation Mindscape, collection Implicite (version bilingue français-anglais) et chez Open Humanities Press (version originale). Elle présente dans ce livre une série de photographies: rayogrammes des plantes qui poussent dans les sols irradiés de Tchernobyl.
Projections:
Louis Jammes, Sanctuaire
Angelika Markul, Bambi à Tchernobyl
Film, couleur, son 13’26’’
Tchernobyl est un no man’s land suite à la catastrophe nucléaire de 1986. Depuis lors, la nature semble avoir repris tous ses droits : faune et flore envahissent peu à peu les ruines d’un monde fui par les hommes et transformé par l’artiste en un monde onirique, entre réalité et fiction, évoquant les peurs enfantines. L’artiste s’est inspirée du dessin animé Bambi (1942) pour demander au compositeur Franck Krawczyk d’imaginer une création originale, aussi familière qu’inquiétante
Animation:
Damien MacDonald est auteur, illustrateur et curateur. Il travaille actuellement à la Fondation Mindscape sous égide de la Fondation de France.
Une rencontre proposée par COAL, Art et Écologie.
Dans un esprit pluridisciplinaire et innovant, COAL mobilise les artistes et les acteurs culturels sur les enjeux sociétaux et environnementaux. COAL relaie l’actualité internationale de l’art en lien avec l’écologie sur Ressource0.com, organise le Prix COAL Art et Environnement, accompagne les collectivités et les institutions dans une approche culturelle des enjeux environnementaux. Depuis 2015, COAL est membre d’Imagine2020, réseau de coopération européen autour de l’Art et du Changement Climatique, qui réunit douze structures culturelles d’Europe.
1986-2016 : Les imaginaires de Tchernobyl
Vendredi 6 mai, de 18h30 à 21h
Plateau Média de la Gaîté lyrique
Crédit image : Anaïs Tondeur, Tchernobyl Herbarium, Espèce inconnue, Zone d’exclusion, Tchernobyl, Ukraine –Niveau de radiation 1.7 microsieverts/h – Rayogramme, 24×36 cm, 2011-16
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