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– Les jeudi 15 mai et vendredi 16 mai 2014 –
Journées d’études
L’animal ou la nature morte à ses limites
Proposé par l’institut national d’Histoire de l’art (INHA)
Sous la direction de Frédérique Desbuissons et Catherine Girard
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Réservation auprès de Françoise Fesneau
01 53 01 92 40 / conf-expo(at)chassenature.org
Avant-propos
Peut-on prendre un plaisir esthétique à la vue d’une bête morte ? L’exposition « Beauté animale » présentée au Grand Palais en 2012 s’était cantonnée à la présentation d’animaux bien vivants, paisibles et en bonne santé. La restriction du sujet de la beauté aux seuls vivants trahit une certaine gêne, la crainte de déplaire : la mort de l’animal n’est pas belle à voir ! En 2000, l’exposition « Chardin » au Metropolitan Museum a permis de constater que la sensibilité américaine s’offusquait de ces subtils agencements de cadavres. La figuration de l’animal mort — l’un des motifs privilégiés depuis l’origine de l’art occidental — ne pourrait-elle plus être un objet de délectation ? L’homme peut difficilement envisager sans trouble la mort de l’animal. L’image d’un cadavre animal nous renvoie désormais à notre propre peur de l’abîme. Pourtant, la nature morte animale ne disparait pas du champ artistique. Le genre fait un retour significatif dans le domaine de l’art contemporain car son caractère transgressif stimule les créateurs. La photographie du cadavre animal, comme la taxidermie, devient un moyen d’expression en faveur chez toute une génération d’artistes, au risque de la banalité.
Claude d’Anthenaise,
Directeur du musée de la Chasse et de la Nature.
Au sein du genre pictural si délicat à définir en soi qu’est la nature morte, « l’animal » constitue un objet paradoxal dont la fonction semble être d’interroger sa définition même, celle des sujets et de leurs hiérarchies.
En effet, si « l’animal » peut être considéré comme un lieu commun permettant aux hommes de se distinguer entre toutes les espèces et de s’accorder une prééminence parmi les êtres vivants, il revient à la nature morte de contribuer à son élaboration tout en interrogeant constamment sa validité, celle du système classificatoire dans lequel il s’inscrit et de l’idéologie qui les fondent tout deux. Sous la triple forme de l’être vivant, du cadavre et de la viande, les figures animales perturbent l’ordonnancement des objets inanimés qui caractérise la nature morte.
Vivant, l’animal détonne parmi l’amoncellement de matière inerte et rivalise avec la figure humaine dans sa capacité à raconter et émouvoir.
Mort, il force la prise en compte du sens le plus littéral de la terminologie française, ouvrant le genre à la représentation triviale de la mort, en deçà des méditations du memento mori, notamment lorsqu’il s’associe à la chasse et à la dévoration qu’elle présage.
Entier, la multiplicité de ses formes – loup, cerf, cygne, faisan, lapin, mouton, serpent, poisson, homard, huître… – questionne le principe même de l’unité du règne l’animal. Ouvert, démembré et présenté en morceaux sur une quelconque table, il se métamorphose en viande et s’invite dans la culture alimentaire.
Ces journées d’études, proposées en partenariat avec l’institut national d’Histoire de l’art, examineront les perturbations spatiales, temporelles et critiques qu’introduit la présence animale dans la nature morte, opérant à ses limites et les troublant. Vous trouverez le programme détaillé de ces journées d’études en pièce jointe.
Frédéric Debuissons (INHA)
Catherine Girard (Harvard university)
Musée de la Chasse et de la Nature
62, rue des Archives – 75003 Paris
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