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Du 30 janvier au 12 avril 2009
Musée d’art moderne de la Ville de Paris
Jimmie Durham, Encore tranquillité, 2008.
Courtesy de Pury & Luxembourg, Zurich. Photo: Roman März
Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présente à l’ARC une exposition de Jimmie Durham, qui retrace son parcours depuis son installation en Europe en 1994, à travers une soixantaine de travaux dont certains inédits. L’originalité de sa vision en fait un des artistes majeurs d’aujourd’hui, dont l’œuvre reste pourtant largement méconnue.
Sculptures, installations, peintures, dessins, performances, vidéos et photographies : l’œuvre de Jimmie Durham est protéiforme et résulte souvent d’un processus d’assemblage et de juxtaposition de matières brutes ou d’objets trouvés. Créés à partir de matériaux naturels ou manufacturés, de vestiges ou de rebuts, ses œuvres opèrent par ces rapprochements inattendus, un détournement du réel avec violence et humour.
Né en 1940 dans l’Arkansas, cet artiste d’origine Cherokee s’affirme, dans les années 70 et 80, comme militant historique pour la cause indienne et les droits civiques. Sa production artistique relève alors d’une recherche identitaire, portée par une critique de l’impérialisme et de la ségrégation. En 1994, après son installation en Europe, (qu’il appelle Eurasie), il adopte dans une perspective plus générale et moins autobiographique, une approche critique des systèmes de connaissances et des cadres idéologiques qui structurent et figent notre rapport au monde.
Métaphores d’une contestation, les pierres apparaissent de façon récurrente dans sa pratique, à la fois en tant qu’objets et outils. Pour réaliser Saint-Frigo (1996), il jette contre cet objet de la vie courante des pierres tous les jours pendant une semaine, jusqu’à ce que son apparence change, révélant une autre forme. Le réfrigérateur acquiert ainsi par l’action de l’artiste, le statut d’œuvre d’art. Dans la dimension performative de son œuvre, le recours à des objets domestiques (réfrigérateur, table, téléphone…), permet à Jimmie Durham de remettre en question avec une grande immédiateté tout ordre esthétique établi.
Sensible au langage, l’artiste intègre dans ses travaux des mots simples qui par leur sonorité et leur inscription décalée, participent à la construction de l’œuvre en renforçant sa force évocatrice. Jimmie Durham ne peut être rattaché à aucun mouvement artistique. Il traverse les catégories et cherche à échapper à tout système hiérarchique, dans une revendication permanente de liberté.
Le titre de l’exposition est tiré de l’expression « pierres rejetées par les bâtisseurs ». Elle a été choisie par l’artiste car elle désigne le système hiérarchique de l’Etat qu’il rejette, où l’architecte détient le pouvoir de construire ou détruire la Ville en régissant ainsi la vie des citoyens. (« Pierres rejetées par les bâtisseurs » : issu du psaume 118-22 de la Bible).
Musée d’art moderne de la Ville de Paris,
11 avenue du Président Wilson –
75116 Paris.
Tél.: +33 (0)1 53 67 40 00.
Ouverture du mardi au dimanche de 10h à 18h.
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