Art, agriculture et biodiversité
Lors de 2 journées thématiques se rassemblent artistes, étudiant·es, enseignant·es, professionnel·les concerné·es par les liens possibles entre art et agriculture…
Pour la seconde année consécutive, la FIAC propose, en collaboration avec le Muséum national d’Histoire naturelle et Coal, un cycle de tables rondes dans le cadre de son parcours Hors les murs sur les relations de l’art et de la science dans le domaine de l’écologie et des sciences de la nature. Cette année le thème « Engagement : quand la culture passe à l’action » a été retenu. Les tables rondes se dérouleront du jeudi 24 au samedi 26 octobre à l’Auditorium de la Grande Galerie de l’Evolution au Muséum national d’Histoire naturelle.
Chaque table ronde propose un dialogue entre un artiste, un scientifique et un théoricien autour des interactions possibles entre l’art et la science.
Ce cycle de conférence s’inscrit dans le programme hors les murs de la fiac qui propose un parcours d’œuvres contemporaines dans un lieu emblématique et historique en plein cœur de Paris, le Jardin des Plantes et les différents espaces du Muséum National d’Histoire Naturelle. Ce projet est l’occasion de rassembler le public et de mettre en valeur un parcours singulier d’exposition autour d’une thématique d’actualité en totale adéquation avec le lieu : l’art, la nature, la biodiversité et l’environnement. Les collections végétales vivantes du Muséum servent de support et d’illustration à la diffusion des connaissances sur les plantes, les écosystèmes végétaux, l’interaction entre les plantes et les animaux, les relations entre l’Homme et la Nature.
PROGRAMME DES CONFÉRENCES
Engagement : quand la culture passe à l’action
L’expression d’ « intellectuel engagé » ou d’ « artiste engagé » paraît aujourd’hui désuète, renvoyant soit aux errances face aux dictatures inspirées par des intellectuels, soit à une vision romantique de l’action individuelle n’ayant plus de sens dans un monde globalisé. En Occident, l’intellectuel semble maintenant éviter la mise en pratique de sa pensée et garder ses distances avec une société de moins et moins influencée par lui. L’écart se creuse. « L’art pour l’art », le marché de l’art qui créé une dynamique interne à un milieu de plus en plus replié sur lui-même, a peu à peu isolé les artistes de l’engagement.
Mais la crise écologique vient. Comme ce fut le cas pour d’autres grands événements à l’échelle de l’humanité, comme l’esclavage, la bombe nucléaire ou la Shoah, les événements rebattent les cartes de manière inédite : pour la première fois de l’histoire, un bien commun appartenant à l’humanité entière est en jeu, à une échelle géologique, impliquant son climat, son écosystème et les conditions de vie de l’homme sur Terre.
Le scientifique ne peut plus rester indifférent face aux implications de ces découvertes, comme les risques sanitaires, les changements climatiques ou la perte de biodiversité. Le philosophe ne peut plus simplement discourir sur l’état du monde en dislocation. Sortir des universités pour éveiller les consciences sur notre rapport destructeur au monde, s’impliquer et mobiliser les autres : la question de l’action et de l’engagement de l’artiste est à nouveau posée et attendue.
La crise écologique annonce le retour à une philosophie de la praxis, active et engagée, que les artistes expérimentent, que les scientifiques alimentent et que les philosophes démontrent.
Que ce soit en interpellant le public dans sa sensibilité, ou bien en l’impliquant dans l’action ou encore en allant jusqu’à créer des activités économiques, l’art engagé est de retour pour porter un projet de société avec un imaginaire partagé, pour mettre l’utopie en action.
Il est temps de penser dans l’action plutôt que d’agir à penser…
I/ Vers la conscience planétaire ?
Jeudi 24 octobre 2013, 18h-20h, animation Loïc Fel, COAL
Face à la crise écologique, les prises de consciences issues des alertes des scientifiques, leur expression sensible par les artistes, et la conception de leurs implications par les philosophes changent notre rapport au monde. Chacun d’entre nous développera-t-il une conscience écologique à l’aune de laquelle nos actions quotidiennes seront arbitrées ?
1. Camille Henrot
Artiste, représentée par la Galerie Kamel Mennour à Paris
2. Pierre-Henri Gouyon
Biologiste spécialisé en sciences de l’évolution, en botanique et en écologie. Il est également o-professeur au Muséum national d’Histoire naturelle.
3. Jean-Michel Valantin
Philosophe, chercheur en études stratégiques, spécialiste de géostratégie environnementale. Jean-Michel Valantin est l’auteur de Guerre et Nature
II/ Lutter contre la crise écologique
Vendredi 25 octobre 2013, 18h-20h, animation COAL
Un sentiment d’urgence et de vertige nous gagne face aux questions écologiques, en raison de leur dimension globale et de leur rapidité, au point qu’il ne s’agit pas seulement d’agir, mais déjà de lutter. Il ne s’agit pas seulement de prévenir la crise à venir, mais aussi de s’adapter à celle qui est déjà en cours. Quelles sont les modalités d’action recommandées par les philosophes, les scientifiques et les artistes ?
1. Julia Rometti et Victor Costales
Artistes, représentés par la Galerie Jousse Entreprise à Paris.
2. Elise Demeulenaere
Anthropologue spécialisée en ethno-écologie et anthropologie de la nature, chargée de recherche au CNSR.
3. Catherine Larrère
Philosophe, professeur émérite à l’Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne. Catherine Larrere est également présidente de la Fondation de l’Écologie Politique.
III/ Créer une société plus écologique
Samedi 26 octobre 2013, 18h-20h, animation Loic Fel, COAL
Des artistes, des scientifiques et des philosophes sortent de leurs milieux respectifs pour confronter leurs convictions au réel, quitte à renouer avec l’histoire de l’utopie. Acteurs du changement, ces différents acteurs interviennent là où on ne les attendaient plus. Quelle légitimité ont-ils ? Arrivent-ils encore à fédérer les énergies autour d’eux ? Sont-ils encore entendus par un public qui a perdu l’habitude de la figure de l’engagement ?
1. Michelangelo Pistoletto
Artiste, représenté par la Galleria Continua (San Gimignano/Beijing/Le Moulin).
2. Sandrine Baudry
Ethnologue américaniste, post-doctorante à l’UMR SAD-APT, INRA-Agroparistech.
3. Virginie Maris
Philosophe, chargée de recherche au CNRS au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive à Montpellier.
Téléchargez le programme complet ici.
Du 24 au 26 Octobre
Auditorium de la Grande Galerie de l’Évolution au Muséum national d’Histoire naturelle
36, rue Geoffroy Saint Hilaire – 75005 Paris
Jardin des Plantes
jardindesplantes.net
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