PROCÈS FICTIF : LA SEINE, LES DROITS D’UN FLEUVE
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16 OCT – 09 FÉV 2010
49 NORD 6 EST – FRAC LORRAINE METZ
ARTISTES
Dove Allouche et Evariste Richer, Darren Almond, Dominique Auerbacher, Jean-Jacques Dumont, Joachim Koester, Julien Loustau, Bertrand Lozay, Lucy + Jorge Orta, David Renaud, Guido van der Werve, Marijke van Warmerdam
Guido van der Werve, Nummer acht, 2007. Everything is going to be alright. © D.R.
Groenland, Spitzberg, Sibérie, Antarctique… Autant de noms qui évoquent le froid, la glace et les explorateurs en perdition. Jean-Baptiste Charcot qui parcourut les mers des deux pôles fut d’ailleurs victime d’une pathologie que sa formation de médecin avait quelques difficultés à diagnostiquer : « d’où vient, disait-il, l’étrange attirance de ces régions polaires, si puissantes, si tenaces, qu’après être revenu on oublie les fatigues morales et physiques, pour ne songer qu’à retourner vers elles ? »
Terres de liberté fantasmée où les fantaisies humaines n’ont plus de limites, zones arides où l’homme ne peut que survivre, espaces « vierges » symboles des ravages causés par l’être humain à notre planète… les Pôles sont devenus au fil des témoignages, récits, cartes et documentaires qui ont émaillé leur découverte et leur exploration cet objet paradoxal dont la « réalité » se nourrie tout autant de l’imaginaire collectif que des faits scientifiques, géographiques et ethnologiques rapportés. Pureté absolue des terres arides et noirceur de l’âme humaine : les régions polaires sont à la fois une maladie incurable et une drogue aux pouvoirs hypnotiques, un espace hostile où l’homme est confronté à son moi profond, à sa magnificence et à sa petitesse.
Dans notre société où chaque chose et chacun est à sa place, où le temps, la lumière et l’espace sont devenus des denrées chiffrées et monnayables, l’horizon sans fin des pôles fascine et s’offre comme un ultime refuge pour les belles utopies, pour les « valeurs » de nos pères à jamais disparus.
Ces espaces sont aussi parmi les derniers où effort humain et dépassement de soi prennent tout leur sens, où l’élan primitif qui sommeille au plus profond de chacun de nous vient bousculer l’assurance de notre confort et de nos habitudes.
Ces motivations antagonistes où romantisme et pensée écologique ne sont pas en reste ont certainement quelque chose à voir avec l’engouement actuel des artistes pour ces territoires en voie de disparition.
Désarroi profond face à un monde en mutation ou désir d’exotisme aventureux sont les deux alternatives (parfois antagonistes, parfois complémentaires) entre lesquelles oscillent les œuvres présentées dans cette exposition. Qu’elles prennent la forme du journal intime, du livre de bord ou du documentaire, qu’elles proposent une exploration physique, symbolique ou une expérimentation scientifique, elles tissent un réseau d’images, de sons et de mots où voyage initiatique et utopies sociales se rejoignent, où l’être redevient humain.
Note : la conception de cette exposition s’est nourrie de nombreuses lectures : romans, essais, carnets d’exploration. Son titre se veut aussi un hommage aux très belles réflexions d’Emmanuel Hussenet et Michel Onfray sur ces très hautes lattitudes.
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