Art, agriculture et biodiversité
Lors de 2 journées thématiques se rassemblent artistes, étudiant·es, enseignant·es, professionnel·les concerné·es par les liens possibles entre art et agriculture…
VILLE ET GÉOPOÉTIQUE – Colloque international organisé par Georges Amar, Rachel Bouvet et Jean-Paul Loubes dans le cadre de l’Archipel géopolitique.
Les 12 et 13 juin 2014 au Centre culturel canadien, 5 rue de Constantine – Paris 7e
Appel à propositions
Si la ville a constitué une matrice poétique (de Baudelaire à Debord, de Breton à Benjamin, de Cendrars à Kenneth White, etc.), peut-on envisager un développement de la géopoétique dans des lieux marqués avant tout par le bruit, la pollution, la violence, la surpopulation, l’insécurité ? Comment définir les limites et les enjeux d’une géopolitique urbaine ? Ce colloque vise à poser les bases d’une critique radicale de la ville contemporaine, à explorer les différents aspects de cette ambivalence, afin de susciter un débat, de confronter les divers points de vue, de partager les expériences menées au sein de l’Archipel géopoétique et de cerner les pistes de renouvellement des pratiques, afin d’avancer de manière significative dans l’élaboration d’une géopoétique urbaine.
A. L’ambivalence poétique urbaine
Que l’on se tourne vers l’Histoire ou vers le mythe, la ville est d’abord une protection contre la nature : faut-il repenser la (grande) ville ou simplement tenter une articulation entre elle et l’espace naturel qui l’entoure ? Doit-on distinguer plusieurs types de villes ? La ville comme lieu de culture et d’histoire ; comme lieu de travail ; la banlieue standardisée et aseptisée, en proie à la disneysation ; la mégalopole formée de bidonvilles et promettant des catastrophes écologiques, etc. Ne pourrait-on pas identifier des degrés dans leur capacité à accueillir des quêtes géopoétiques ?
De multiples approches sont possibles pour mener cette réflexion commune : approches par la littérature, la poésie, le cinéma, les arts; approches en sciences humaines : sociologie, écologie ethnographie, géographie, histoire, etc. ; approches « comparatistes » : les villes, les cultures, Est Ouest Nord Sud ; approches « prospectives » : l’avenir de la ville et des villes.
B. La géopoétique comme perspective nouvelle sur la ville.
La géopoétique donne lieu à des travaux et des œuvres, ou à des « influences » et des enrichissements, dans de multiples domaines, où la ville est souvent présente. Ce sera l’occasion de partager des expériences, de s’interroger sur certaines pratiques, certains usages de l’espace urbain qui cherchent à repenser notre manière d’habiter la ville. La géopoétique urbaine peut émaner du regard porté sur la ville, de la disposition d’esprit de celui qui la parcourt ou de celui qui la façonne. Nous proposons de regrouper les différentes avenues créatrices permettant de renouveler le regard porté sur la ville en trois volets, selon qu’elles sont liées
1. à la fabrique de la ville
Quelle relation l’ingénierie urbaine, qui veut « penser la ville autrement » (transports doux, toits verts, jardins partagés, etc.) peut-elle entretenir avec la pensée écologique, qui traverse maintenant tous les discours des urbanistes et des élus ? Interventions et projets spécifiques des ingénieurs, des architectes, des urbanistes, des designers et d’autres professionnels qui font et refont la ville en tentant de « traduire » la géopoétique en termes opérationnels.
2. à la flânerie, au parcours urbain
Les pratiques singulières ou collectives de photographie, d’écriture, de vidéo, menées dans un contexte urbain, soulèvent la question du parcours: quel rôle joue-t-il dans la posture géopoétique ? Expériences de marche urbaine, de lecture géopoétique de mondes urbains, péri-urbains. Rôle de la poésie et de l’art dans ces pratiques. Témoignages et propositions. Diversité des sites et des démarches.
3. aux interventions artistiques, éphémères ou durables
L’art dans la ville peut-il véritablement ouvrir la voie à une perception géopoétique de la ville ou vise-t-il simplement à suppléer à l’indigence du cadre urbain et à la pauvreté de l’appétence culturelle du citadin ? Expériences menées en land art, musique, performances, art furtif, pratiques infiltrantes, etc. Témoignages et propositions. Diversité des sites et des démarches.
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