Art, agriculture et biodiversité
Lors de 2 journées thématiques se rassemblent artistes, étudiant·es, enseignant·es, professionnel·les concerné·es par les liens possibles entre art et agriculture…
ART COLLABORATIF ET TERRITOIRE
– Colloque international dirigé par Olga Kisseleva –
20 mai // L’art comme outil de transformation du territoire
Bien que les quartiers d’artistes fassent partie intégrale du mythe et de la réalité de l’art contemporain (Montmartre, Montparnasse à Paris, Williamsburg, The Village ou Soho pour New York) le sujet a été très peu étudié dans son ensemble. Plusieurs chercheurs ont travaillé sur les cas les plus connus et certains auteurs américains, en particulier R. Florida, consacrent plusieurs ouvrages aux « artistes » comme moyen de valorisation des quartiers et leur « gentrification ». Le rôle de ces quartiers aujourd’hui peut-il se limiter à un « faire valoir » ? Et si c’est le cas, pourquoi ? Ces quartiers historiques n’étaient-ils que des utopies ? Sous d’autres formes, peuvent-ils continuer à rassembler les gens de l’art et impulser la création artistique ? Y a-t-il des raisons artistiques pour que des quartiers d’art et d’artistes continuent à exister ? Lesquelles ? Les rapports entre l’art et l’argent, comme avec les institutions et les pouvoirs politiques, sont toujours compliqués et délicats. Le cas des quartiers d’artistes ne fait pas exception à la règle ; bien au contraire, le bas prix de l’immobilier est toujours évoqué comme une des raisons de la présence des gens de l’art dans un quartier. De même les institutions artistiques et les pouvoirs politiques tentent, à travers l’art, de récupérer des quartiers en déshérence. Nous aborderons des sujets tels que l’héritage post-industriel, ou encore l’immersion des élites artistiques au sein de quartiers populaires. Les quartiers d’artistes sont-ils en fin de compte des espaces multiculturels ou des lieux de passage ? À partir d’études de cas spécifiques (la création du MOCAC à Cracovie, ou encore de La Fonderie à Mulhouse) rassemblant une quantité considérable de personnalités de l’art contemporain et de quelques cas de comparaison significatifs, ce colloque abordera des problématiques diverses telles que la sociologie, l’urbanisme, l’histoire et l’histoire de l’art.
PROGRAMME
9h30 – Introduction par Olga Kisseleva
9h45 – Alexandra Beaudelot, co-directrice des Laboratoires d’Aubervilliers, Les laboratoires d’Aubervilliers
10h15 – Maria Anna Potocka, directrice du MOCAK – Musée d’art contemporain de Cracovie, MOCAK comme outil de transformation du territoire
11h15 – Barbara Wolffer, Chef du Département de l’art dans la ville, Direction des Affaires Culturelles, Marie de Paris, Exemples d’interventions artistiques à Paris: comment l’artiste contribue à changer la ville et le regard sur la ville
11h45 – Julio Velasco, artiste, chercheur en sociologie de l’art, Université Paris 8, « L’image des artistes et des acteurs de l’art contemporain à travers leurs quartiers »
12h15– Gaspard Delanoe, performeur, candidat à l’élection européenne, « Parti faire un tour »
20 mai // Collaborations interdisciplinaires
Collaborer consiste à créer un dispositif productif où les individus se mettent au service du « collectif ». Le discours y a une place prépondérante, il permet aux uns et aux autres de se confronter, de se heurter, de rencontrer autrui dans un espace-temps propice à la production d’un travail. Par le discours, l’individu se met au service du « collectif ». Ce travail particulier provoque des collisions à plusieurs niveaux entre plusieurs interlocuteurs : que ce soit d’un point de vue sémantique, ou tout simplement plastique. Le collectif travaille des intensités, des espace-temps, il est tant produit que producteur de la situation de travail. Le groupe remplaçant l’individu, les heurts initient un mouvement qui est sans cesse stimulé par le discours. Ces collisions font émerger de nouvelles représentations (images / concepts / conscience)… Les formats de travail tels que le workshop posent les conditions d’une production dynamique de groupe qui interroge des formes et des organisations sociales. Explorer d’autres formes de groupes et d’autres géométries de travail vise à faire émerger d’autres modalités de construction d’un « commun », une manière autre de faire « société » : performative, active et toujours en mouvement. L’implication des champs disciplinaires permet de questionner les enjeux éthiques et politiques qui traversent l’ensemble des disciplines interpellées.
PROGRAMME
14h30 – Introduction de la session par Paul Lamotte
14h45 – Valerie Pihet, directrice du Programme d’expérimentation en Arts et Politique, « Expérimentations en arts et politique »
15h15 – Olga Kisseleva, artiste, directrice du laboratoire « Art&Sciences », Institut ACTE, Université Paris 1 – CNRS, « Art-science – formes de collaboration »
15h45 – Thomas Delamarre, conservateur à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, À propos de l’exposition « Mathématiques, un dépaysement soudain »
16h30 – Frédéric Lebas, sociologue, CEAQ, La collaboration art/science comme marqueur des transformations sociales
17h – Etienne Delprat, architecte, membre du Collectif YA+K, chercheur, laboratoire « Art&Sciences » Université Paris 1, « Workshop !! (esquisse théorique et méthodologie appliquée) »
17h30 – Philippe Mairesse, fondateur d’Accès Local, chercheur, laboratoire « Art & Flux », Université Paris 1 et University for Humanistics, Utrecht, Les dynamiques collectives
18h – Richard Conte, artiste, professeur, directeur de l’institut ACTE, Université Paris 1 – CNRS, Du stade au potager, vices et vertus de la coopération, dialogue avec Filomena Borecka
21 mai // Œuvres participatives
Lors de ce colloque, sera abordée la question de la réciprocité entre l’œuvre et son public afin d’interroger les notions qui scellent leur intime relation, tel que spect-acteur, inter-acteur et œuvre commune. La question du territoire demeure centrale puisque c’est au travers de l’enracinement à un lieu, selon son affluence et ses influences, que va se décider l’émergence et la co-création – ou co-suscitation – d’une œuvre. La collaboration avec le public pourrait-elle alors créer un langage commun ? Un langage alternatif qui tenterait de se démarquer des lieux institutionnels, musées et galeries ? Démontrant ainsi que ce ne sont pas les seuls facteurs déterminants la création et la reconnaissance artistique, et a fortiori, pour des œuvres alternatives cherchant notamment à s’émanciper du capitalisme marchand. L’importance du territoire joue alors un rôle crucial. Certains artistes cherchent à se décentrer des lieux habituels dédiés à la création et à l’exposition – ateliers, musées, grandes villes culturelles – afin de développer des projets ayant pour volonté de rassembler, d’exprimer l’être ensemble, enfin, d’agir concrètement sur le réel. Les artistes qui envisagent l’œuvre d’art comme possibilité de communiquer une cause commune posent la question du partage des responsabilités. Comme le constate la critique d’art américaine Claire Bishop : « Il s’agit d’un art qui implique l’investissement de personnes, collectivement, le distinguant de l’art interactif. Les ‘‘gens’’ y sont le ‘‘médium artistique central’’».
PROGRAMME
14h30 – Introduction de la session par Filomena Borecka
14h45 – Olivier Nourisson, En-Dehors : (Fashion Garage, SKRIKODROME, anti-Aufklärung…) « L’espace public investi par un public réinvesti », dialogue avec Filomena Borecka
15h15 – Louise BODINEAU, muséographe, « Galerie des Dons du Musée de l’Histoire de L’Immigration, Paris »
16h15 – Jean-Christophe Arcos, commissaire d’expositions, « Territoire, lieu et soutien »
16h45 – Hubert Besacier, Critique d’Art. Membre de l’AICA, « Double vie ou nécessaires dualités ? » en dialogue avec Olga Kisseleva
17h15 – Émilie Bouvard, historienne de l’art et conservatrice du patrimoine, Ann Stouvenel, Mains d’œuvres, « La notion de participation, contre et pour l’institution, 1958 – 2013 »
Plus d’informations
plastik.art.science(at)gmail.com
http://www.institut-acte.cnrs.fr/art-sciences/
Amphithéâtre Lefebvre, Sorbonne
14, rue Cujas 75005 Paris
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