The Earth, the Fire, the Water, and the Winds – CARA
le Center for Art, Research and Alliances (CARA) à New York présente The Earth, the Fire, the Water, and the…
Crédit image : For All At Last Return (installation view). Photo: Colin Davison © 2025 Baltic
Conçue comme un parcours immersif, l’exposition traverse une pluralité d’écosystèmes océaniques — zones littorales et intertidales, récifs coralliens, haute mer et grands fonds — pour explorer les relations complexes que les sociétés humaines entretiennent avec ces milieux fragiles et les communautés qui en dépendent. Sculptures, vidéos, photographies et installations composent un récit sensible et critique, à la croisée de l’art contemporain, de l’écologie et des sciences marines.
Les océans couvrent plus de 70 % de la surface de la Terre et abritent une diversité de formes de vie essentielle à l’équilibre planétaire. Pourtant, le changement climatique d’origine anthropique, la surpêche et l’extraction industrielle provoquent une dégradation rapide des habitats marins, poussant de nombreuses espèces au bord de l’extinction. For All At Last Return s’inscrit dans ce contexte d’urgence, sans verser dans le registre du constat alarmiste : l’exposition privilégie une approche située, relationnelle et politique des milieux océaniques.
Les artistes rassemblés — parmi lesquels Monira Al Qadiri, Joan Jonas, Otobong Nkanga, Taloi Havini et Michael Toisuta, Emilija Škarnulytė ou Katja Novitskova — partagent un engagement durable pour la question de la mer. Leurs œuvres interrogent l’océan comme espace de circulation et de vie, mais aussi comme site de colonisation, d’exploitation et de conflits. Les récits marins qui émergent ici sont traversés par des histoires d’extraction des ressources, de violences coloniales, mais également de résistance, de savoirs situés et de régénération.
Nombre de ces pratiques artistiques se nourrissent de collaborations étroites avec des biologistes marins, des océanographes ou des communautés locales. Ces dialogues permettent de rendre visibles des enjeux à la fois locaux, régionaux et globaux : blanchissement des coraux, acidification des océans, disparition des littoraux, perturbation des cycles du vivant. Loin d’illustrer des données scientifiques, les œuvres proposent des formes de traduction sensibles de ces phénomènes, engageant le corps, le regard et l’imaginaire du visiteur.
Le parcours de l’exposition fonctionne comme un voyage à travers les mers du monde, des récifs peu profonds du Pacifique Sud aux côtes rocheuses de la mer du Nord, en passant par les profondeurs obscures de l’océan. Cette circulation géographique souligne l’interdépendance des écosystèmes marins et des sociétés humaines, tout en rappelant que les crises océaniques ne connaissent pas de frontières.
En écho à l’exposition principale, une œuvre Lightbox spécialement commandée à l’artiste Nadia Huggins est présentée au rez-de-chaussée du Baltic. Cette pièce prolonge la réflexion sur la relation entre corps, eau et territoire, et renforce la dimension immersive et poétique de l’ensemble.
For All At Last Return propose ainsi une expérience à la fois esthétique et politique : une invitation à repenser notre rapport à l’océan non comme un réservoir de ressources inépuisables, mais comme un milieu vivant, habité, porteur de mémoires et de futurs possibles. À travers des pratiques artistiques attentives aux formes de vie humaines et non humaines, l’exposition esquisse les contours d’une écologie relationnelle, fondée sur l’écoute, la responsabilité et le soin.
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